Nous abordons ici les valeurs éducatives que nous souhaitons développer dans nos structures et qui vont donner sens à l'ensemble de nos actions.
En travaillant auprès de jeunes enfants, il est important d'établir au préalable un projet éducatif qui détermine toutes nos actions auprès des familles accueillies. Ce projet est discuté en équipe dans le but d'être évalué et réajusté. Ce projet guide le quotidien des professionnels et reprend la pédagogie mise en place ainsi que les valeurs véhiculées au sein de la structure.
De respecter le jeune enfant en tant que personne à part entière. L'enfant accueilli vit de nouvelles étapes, la séparation, la vie en collectivité, la rencontre de nouvelles personnes, adultes et enfant. L'équipe prend alors en compte les émotions de l'enfant et s'adapte aux réactions de chacun.
De respecter le rythme et les besoins quotidiens de chaque enfant. L'équipe travaille donc avec comme outil principal l'observation. Puis les différents professionnels échangent et entrent dans une phase de réflexion commune. Le dialogue quotidien avec les parents est très important et prend alors tout son sens.
D'individualiser l'accueil de chaque enfant et de sa famille.
Pour atteindre ces objectifs de travail, nous pensons au quotidien l’accueil en équipe, adoptons une cohésion dans le travail et de nos pratiques et gardons une cohérence avec l'éducation familiale.
L'aménagement des espaces, l'organisation du travail et le fonctionnement de la micro crèche en dépendent.
En tant que professionnelles de la petite enfance, nous veillons au bien-être physique, psychologique et physiologique de l’enfant.
Le bien-être de l’enfant et de sa famille est une préoccupation importante pour l’équipe.
Le bien-être de l’équipe est une composante primordiale de l’accueil. Nous savons que pour que l’accueil soit de qualité l’équipe doit se sentir bien au quotidien pour se faire trouver un épanouissement professionnel est indispensable.
Nous sommes à l’écoute de l’enfant et se sa famille.
Nous répondons aux interrogations des familles (information du matin, questions des parents).
Nous veillons à ce que la structure soit adaptée à la sécurité des enfants et accueillante pour procurer le bien-être dont ils ont besoin.
Les équipes bénéficient de formations autour de différents thèmes de la petite enfance ou du travail en collaboration. Ainsi chacun a les outils pour travailler ensemble et se questionner sur ses pratiques. L’objectif étant de se s’épanouir professionnellement, de trouver du plaisir au travail en équipe afin de pouvoir s’accomplir pleinement.
La coéducation est une collaboration entre les parents et les professionnels grâce au lien entretenu avec les familles.
C’est un exercice de collaboration, qui a pour objectif d’harmoniser nos pratiques entre la famille et les professionnels du multi accueil, pour le bien-être et le développement de l’enfant.
La coéducation demande de reconnaître la place du parent, d’encourager son implication auprès de son enfant ainsi que de l’associer aux actions éducatives en lien avec la structure.
La crèche doit pouvoir être une continuité de la famille et réciproquement pour permettre à l’enfant de se développer en harmonie avec son environnement.
Nous développons certaines attitudes : nous accueillons l’enfant et sa famille en prenant en compte l’environnement familial dans sa globalité. Nous créons une relation de confiance avec les familles en étant à leur écoute sans jugement. Nous favorisons la participation des familles à la vie de la structure.
Nous veillons à conserver et valoriser la place des parents et les reconnaissons comme premiers éducateurs de leurs enfants. Nous privilégions les rencontres entre parents et professionnels, ainsi que les temps conviviaux.
Au sein de notre équipe, le respect est une valeur essentielle : Nous nous respectons les unes et les autres pour ce que nous sommes, avec notre vécu, notre expérience et notre singularité, nos qualités et nos points à améliorer.
Nous sommes conscientes et respectueuses de nos différences. C’est donc tout naturellement que nous mettons en avant le respect au centre de nos pratiques.
Le respect de l’enfant passe par notre vision de l’enfant comme étant une personne à part entière, avec son vécu, ses particularités, sa culture, son éducation et sa famille. Le Non jugement de la singularité de chacun est une valeur importante pour notre équipe.
Nous respectons chaque enfant dans son développement, ses apprentissages et dans ses besoins affectifs, sociaux et émotionnels, en ciblant son bien-être.
Nous accueillons l’enfant et sa famille dans son entièreté, son individualité, sa différence. Ce qui implique d’accueillir en toute bienveillance les différentes cultures et les valeurs éducatives propres à chaque famille et sans jugement.
Nous respectons notre environnement et souhaitons participer activement au développement durable et responsable en mettant en place des actions concrètes afin d’améliorer la qualité de vie des enfants, des parents et des professionnelles de l’équipe. Nous choisissons des produits bénéficiant d’un écolabel ayant un impact écologique positif pour le lavage du corps et des mains des enfants et de l’équipe.
La sécurité physique est le fait de proposer aux enfants un environnement adapté et sécurisé dans lequel ils peuvent évoluer sans se mettre en danger.
La sécurité affective est le fait de proposer à l’enfant un environnement psychologique stable et serein dans lequel il pourra s’épanouir. Cela passe par le besoin d’être rassuré, d’être respecté, d’être aidé ou soutenu.
La sécurité de l’enfant, de sa famille et de l’équipe est primordiale au bien être de chacun. Si la sécurité physique est facilement identifiable, la sécurité affective n’en est pas moins importante et est un axe de travail permanent pour les professionnelles de la petite enfance
Nous rassurons l’enfant par notre présence physique, notre disponibilité affective et notre attitude bienveillante. Cela permet à l’enfant d’être porté psychologiquement et d’être reconnu en tant que personne.
Nous proposons aux enfants un cadre et des limites nécessaires à son développement et à la vie en collectivité. Nous adaptons bien évidemment ces attitudes en fonction de l’âge des enfants. Ainsi, nous créons pour chaque enfant des repères stables, participant ainsi à maintenir sa sécurité affective.
La sécurité physique est assurée par l’équipe qui reste attentive à l’aménagement de l’espace, à l’entretien des locaux à travers le respect des normes d’hygiène et de sécurité. Ainsi nous proposons aux enfants de s’épanouir dans un environnement sain et aussi sécurisé que possible.
Le travail de communication de l’équipe permet la cohérence de nos pratiques communes favorisant la sécurité de l’enfant qu’elle soit physique ou affective.
Nous prenons en compte les émotions de l’enfant et nous l’accompagnons sur le chemin de la reconnaissance de celle-ci.
Certains enfants sont accueillis 9 à 10 heures par jour, l'objectif principal est alors de rendre leur vie quotidienne la plus agréable possible.
La micro crèche est avant tout un lieu d'éveil et de curiosité, de stimulation, dans lequel l'enfant s'épanouit au quotidien.
Les professionnels accompagnent chaque enfant et favorisent leur développement moteur, intellectuel et affectif. Le bien-être de l'enfant est possible dans un environnement sécurisé. Il s'agit d'une sécurité physique avant tout mais aussi affective. Les professionnels sont pour cela bienveillants, affectueux et respectueux dans leur prise en charge.
De ce fait, chaque acte de la vie quotidienne est pensé dans le but de créer ce climat sécurisant.
Les premières rencontres avec la famille sont très importantes. Elles sont déterminantes pour la future prise en charge de l'enfant.
Il est important d'instaurer un climat d'échanges dès le départ. Les professionnels sont à l'écoute des demandes et besoins des parents. Ils sont souvent présents pour rassurer les parents. L'intérêt est de créer un climat de confiance avec la famille, dans lequel l'enfant pourra s'éveiller en toute sérénité.
Après l'inscription, il s'agit de prévoir une période d'adaptation. Celle-ci doit être progressive pour permettre une rencontre entre l'équipe, les parents et l'enfant en douceur. Elle facilite l'accueil définitif de l'enfant dans le sens où chacun prend le temps nécessaire pour se découvrir, faire connaissance et se sentir à l'aise.
2 heures de présence avec un ou les deux parents. Pendant ce temps un professionnel reste au côté de la famille et utilise ce moment d'échange pour poser toutes les questions nécessaires concernant l'enfant (alimentation, siestes, jeux, développement moteur, du langage, rites et habitudes...), si l'enfant a des frères ou sœurs, s'il a connu un autre type de garde. Nous présentons également la structure, notre organisation et fonctionnement de manière un peu plus approfondi.
Ensuite, nous proposons d'accueillir l'enfant seul pendant 2 heures. L'enfant découvre alors son environnement sans son parent. Pour certaines familles c'est une première séparation qui se vit. Les professionnels sont présents pour rassurer tout le monde, par des regards, des gestes et des paroles bienveillantes.
Et pour finir, nous proposons d'accueillir l'enfant pour une première petite journée, de 10 à 16h. L'enfant participe donc aux actes de la vie quotidienne. (Repas et sieste)
Ceci est un modèle proposé, si les parents ou l'enfant ou même l'équipe ont besoin de plus de temps pour se découvrir, cette période peut être modifiée. Chaque étape peut alors être prolongée. Par exemple si un parent se sent stressé par la séparation, nous pouvons lui proposer de venir partager plusieurs moments avec son enfant. Si l'enfant est difficilement rassuré, nous proposons de réduire son temps de présence et nous pouvons même demander aux parents de revenir passer du temps avec l'enfant.
La communication avec les parents est une composante importante de l’accueil du jeune enfant. Elle s’établit au quotidien au travers des transmissions.
Ces échanges du matin et du soir permettent aux adultes de prendre le relais avec l’enfant. Elles ont pour objectif de mieux connaître l’enfant afin d’assurer une continuité entre la maison et le lieu d’accueil.
Elles portent sur différents volets (éléments physiologiques de l’enfant, alimentation, change, sommeil, humeur de l’enfant, centre d’intérêt du moment pour l’enfant...). Elles peuvent également être enrichies par des anecdotes sur la journée de l’enfant, des retours d’observation sur ses activités, ses découvertes ou ses interactions avec les autres enfants.
Chaque enfant arrive selon les besoins des parents.
C'est un temps de transition entre le milieu familial et la micro crèche. C'est aussi un moment de séparation. C'est pourquoi un membre de l'équipe se consacre entièrement à l'accueil de la famille. Le professionnel et le parent prennent le temps d'échanger, ainsi le professionnel recueille les éléments nécessaires (heure du dernier repas, heure de la dernière sieste, comment se sent l'enfant...).
Ensuite le parent et l'enfant prennent le temps de se dire « à tout à l’heure » et enfin le professionnel peut prendre le relais. Le professionnel respecte les rituels de séparation, est disponible pour rassurer enfant et parent. Si ce moment semble difficile pour l'un ou pour l'autre, le professionnel respecte les émotions de chacun et accompagne la famille par des mots et des gestes affectueux.
Au fil du temps, l’enfant prend confiance en lui et en son environnement. La séparation et l’accueil du matin se font plus sereinement.
L’équipe qui se place en posture d’accueillant est partie prenante de cette séparation. Elle participe activement au plaisir que prend l’enfant au sein de la structure en offrant une attitude d’écoute et de disponibilité à l’égard des parents et des enfants.
Cependant, selon l’évolution de l’enfant et ses propres craintes (souvent liées à son développement ou à d'autres facteurs), certains enfants peuvent vivre des séparations plus ou moins « difficiles ».
L’équipe y est très attentive et prendra à cœur de rassurer l’enfant par sa présence physique mais aussi en accompagnant cette situation de façon verbale, avec des mots choisis et facilement compréhensible par l’enfant et en adoptant une attitude bienveillante et sécurisante.
Enfin au moment de quitter son enfant, il est indispensable que le parent lui signifie son départ. Partir sans lui dire c’est risquer d’altérer la confiance que l’enfant a en son parent. Il peut alors se sentir trahi en découvrant que son parent a disparu et développer de futures séparations difficiles.
L’équipe verbalise également à l’enfant le départ de son parent, parfois nous pouvons accompagner l’enfant au hublot de la porte pour un petit « coucou » de la main.
Pour encourager l’enfant et installer une continuité, l’équipe est vigilante à disposer des jeux de façon à ce qu’ils soient attractifs créant ainsi de bonnes conditions d’accueil. Cela a pour effet de favoriser la séparation en donnant envie aux enfants d’investir l’espace. Chacun doit pouvoir trouver des sollicitations lui permettant d’explorer ses compétences du moment. Les jeux sont pensés en fonction des enfants qui seront présents et de l’évolution de chacun. Les jeux sont rangés et renouvelés plusieurs fois dans la journée.
Des repères spatiaux et temporels sont créés afin de permettre à chaque enfant de se « retrouver » dans un espace connu et de favoriser une stabilité intérieure. Ainsi des outils sont créés par l’équipe comme un panneau photo permettant aux enfants de se situer dans le groupe au quotidien.
L’aménagement de l’espace est pensé et peut être modifié pour créer les repères nécessaires à l’accueil de chacun.
Tout comme à l'arrivée de l'enfant et son parent c'est un moment pendant lequel le professionnel est entièrement disponible pour la famille.
Dans un premier temps, nous laissons l'enfant et son parent se retrouver après avoir été séparés une partie de la journée.
Ensuite nous expliquons la journée de l'enfant à son parent, nous lui parlons des repas, du sommeil mais aussi des relations de l'enfant avec le groupe, les activités auxquelles il a souhaité participer, les jeux qu'il a privilégiés.
C'est en étant le plus fidèle possible sur les transmissions quotidiennes, que la relation de confiance établie entre l'équipe et la famille se consolide. Nous avons mis en place un cahier de liaison pour chaque enfant. Dans lequel nous y inscrivons quotidiennement ce que l'enfant a vécu à la crèche. Les parents peuvent également y écrire les informations qu'ils souhaitent nous transmettent.
L'accueil du soir ou le départ est aussi un moment où le parent peut prendre le temps de poser des questions sur un thème qui le préoccupe. Le professionnel est alors à l'écoute et peut échanger sur ce thème.
Les bébés prennent leurs biberons selon leur faim. C'est un moment privilégié pendant lequel un professionnel se détache du group et est entièrement disponible pour l'enfant. Ils sont à l'écart du bruit et du groupe, l'enfant peut prendre son repas dans des conditions calmes. Et ensuite l'enfant prend le temps nécessaire pour sa digestion. Les habitudes et les rites instaurés par la famille sont repris en structure pendant les temps d'accueil.
Les parents fournissent le lait maternisé, l'eau si elle est différente de celle fournie par la structure et le biberon si l'enfant ne sait pas boire avec ceux de la micro crèche.
En cas d'allaitement, le lait maternel est stocké conformément au règlement intérieur et au protocole de poursuite d’allaitement.
Afin de favoriser l'allaitement maternel et d'apporter tout le soutien possible à la maman, les bébés peuvent être allaités pendant les heures d'accueil. Un espace calme et discret est réservé à cet effet.
Les plus grands mangent également selon leur besoin. Il est courant que plusieurs enfants mangent en même temps. Le repas devient alors un temps de partage, de convivialité, de socialisation, de découverte, de plaisir, d'apprentissage et de détente.
La communication, la prise de parole
Les règles d'hygiène
L’autonomie : en préparant son bavoir, aider à mettre la table, apprendre à manger et boire seul, en mettant le bavoir dans le panier de linge sale à la fin du repas...
Les règles de politesse : dire s'il te plaît, merci, savoir rester assis pendant le repas, attendre son tour....
La découverte des goûts et des saveurs.
Pendant ces temps quotidiens les professionnels sont disponibles pour accompagner tout les enfants.
Si un enfant refuse de manger, il n'y sera pas obligé. Si cela se reproduit régulièrement, l'équipe en discute et échange avec les parents. Parfois le contexte explique ces refus : l'enfant est fatigué, malade, son alimentation a changé récemment, il lui faut alors un certain temps pour s'adapter... nous en discutons mais il est important de ne pas dramatiser cette situation. Il arrive que ce soit aussi des périodes pendant lesquelles les enfants cherchent à s'affirmer.
Si les parents s'en inquiètent les professionnels sont présents pour les rassurer.
Le temps du repas commence avant même d’être passé à table. En effet, pour permettre à l’enfant de se repérer dans le temps et dans l’espace, nous créons un temps de rituel avant chaque déjeuner. La régularité de ce « temps chansons » et la répétition de celui-ci quotidiennement crée un repère stable qui permet de sécuriser chacun sur ce qui va se passer en suivant.
Les plus petits prennent leur déjeuner ou goûter dans l’espace vitré prévu à cet effet, dans les bras, dans des sièges adaptés ou à une toute petite table, en fonction de leurs motricité globale. C’est un temps privilégié en tête à tête avec l’adulte important pour chacun, adulte comme enfant.
Puis l’enfant grandissant va développer une motricité globale qui lui permettra de rejoindre l’espace de repas des plus grands en autonomie.
Les repas proposés aux bébés sont adaptés à leur physiologie et sont des purées lisses, ensuite rapidement nous pourrons proposer des purées mixées (légumes grossièrement écrasés à la fourchette).
La première cuillère de l’enfant est la main, celle-ci favorise la découverte des textures, le plaisir de devenir autonome et de se nourrir soi-même. L’équipe laisse l’enfant libre d’utiliser sa main comme cuillère s’il le souhaite, en complément nous proposons la double cuillère.
Le moment du repas est un moment important car au-delà du besoin physiologique, ce temps nourrit également un aspect psychologique important de bien-être, de plaisir et d’échanges.
Les plus grands prennent leurs déjeuners et goûters en salle de repas.
Comme pour les plus petits, nous nous efforçons de créer un climat de bien-être et de détente afin que ce temps soit vécu comme étant positif pour l’enfant comme pour les adultes.
Pour cela, nous restons disponibles et à hauteur des enfants pendant tout le temps du repas, nous les accompagnons au repas s’ils en ont besoin. Nous échangeons avec chacun de façon individuelle ou en groupe. De cette façon, en plus de développer le langage, les enfants découvrent le plaisir de partager un repas tous ensemble.
Nous respectons l’appétit de l’enfant dans la limite d’une portion adaptée à son âge. Nous n’obligerons pas un enfant à manger contre sa volonté, nous l’encourageons néanmoins à gouter.
A la fin du repas, des gants de toilettes lavables sont mis à disposition de l’enfant pour qu’il puisse se débarbouiller en toute autonomie face à un miroir adapté à sa taille.
Pour la tétée, nous pouvons créer un endroit adapté à la maman et à son enfant qui leur laissera la possibilité de se retrouver en toute intimité.
Les parents qui le souhaitent peuvent apporter à la crèche le lait maternel dans un cadre et un protocole strict, assurant ainsi la continuité de l'allaitement à la maison tout en assurant la sécurité physique de l’enfant.
Au moment de la diversification alimentaire, nous demandons aux parents de débuter celle – ci à la maison. Une fois plusieurs aliments introduits, l’équipe prendra le relais à la crèche. Nous regardons ensemble le menu afin d’organiser au mieux les premières semaines d’introduction. Nous demandons à ce que chaque aliment ait été proposé 2 jours d’affilésavant de le débuter à la crèche. Ainsi en cas de réaction la cause sera plus facile à identifier.
Si un enfant n’a pas essayé un aliment inscrit au menu nous lui donnerons un petit pot fourni par la famille.
L’équipe tient un tableau d’introduction pour chaque enfant, nous demandons donc aux familles de nous informer dès l’essai d’un nouvel aliment.
Nous respectons les choix alimentaires de chaque famille, ainsi un enfant pourra bénéficier d’un repas sans viande si tel est la demande des parents. Dès lors que l’enfant mange des morceaux, le prestataire de service remplacera la protéine par une protéine végétale, dupoisson ou des œufs.
Dans le cadre d’un PAI (Protocole Accueil Individualisé), nous pouvons adapter l’alimentation de chaque enfant à son besoin dans la limite des possibilités du prestataire. Nous prendrons le temps d’échanger avec la famille pour trouver ensemble une solution adaptée à l’enfant.
Les temps de sieste et de repos sont des phases importantes de récupération nécessaire au bien-être des enfants.
Trouver le sommeil dans un contexte différent que sa propre chambre peut être compliqué pour certains jeunes enfants. Le climat doit donc être sécurisant.
C'est pourquoi les besoins de chacun doivent être respectés. Quand un enfant a besoin de sommeil un adulte l'accompagne pour la sieste, ses rites d'endormissement sont respectés (doudou, tétine, histoires, comptines, mobile...).
Afin de créer un cadre rassurant et sécurisant, chaque enfant gardera sa chambre et son lit tout au long de l’année (sauf changement exceptionnel de l’organisation)
Pour préparer les enfants au sommeil, nous créons des rituels qui permettent au groupe de s’apaiser.
L'équipe veille à ce que l'enfant puisse à tout moment de la journée se reposer. Le personnel accueillant les enfants le matin s'informe sur la qualité du sommeil de la nuit précédente et l'équipe reste vigilante aux signes de fatigue tout au long de la journée.
Chaque enfant dispose d'un lit fixe, ainsi l'enfant se repère dans le dortoir. Si l'enfant a besoin de la présence de l'adulte pour s'endormir, l'équipe s'organise pour le respecter.
Dans le cas où les bébés ne savent pas encore dormir dans un lit, un coin calme et douillet est prévu, avec des tapis, coussins et coussins d'allaitement...
Les plus grands disposent de lits bas, cela encourage leur autonomie, ils se couchent seuls et se lèvent seuls. L'adulte reste néanmoins présent dans le dortoir pour les rassurer et les accompagner au sommeil avec la lecture d'une histoire.
Lors de l’adaptation nous prenons soin de recueillir les informations sur les habitudes d’endormissement de l’enfant, ce qui nous permet de créer une continuité entre la maison et la crèche. Nous essayons dans un premier temps de nous calquer au plus près des habitudes de l’enfant pour ne pas le perturber.
Ensuite nous nous adapterons au rythme de chaque enfant et nous serons à l’écoute des signes de fatigue de chacun afin de répondre à ses propres besoins.
Le doudou a ici toute son importance, il rassurera l’enfant de l’aidera à s’apaiser pendant son sommeil. Nous ne manquons donc pas de l’emmener avec nous.
Une routine de sommeil s’installe dès le passage à la salle de change. La couche est vérifiée et changée si besoin avant de monter à l’étage. Une fois en haut, nous mettons à l’enfant une turbulette dans la « petite » salle de bain. Ce passage nous semble important pour le rituel qu’il représente tout en préservant le sommeil des autres enfants d’un même dortoir.
Une fois l’enfant installé dans son lit, nous accompagnons les enfants qui en ont besoin à l’endormissement tout veillant à créer les conditions essentielles afin de développer leur autonomie au sommeil. Nous allumons l’interphone (qui est en lien avec la pièce de vie) et la veilleuse musicale toujours dans un but de ritualiser nos actions et de favoriser le sommeil.
Selon les préconisations de la PMI, nous passons voir chaque enfant toutes les 10 minutes durant leurs phases de sommeil.
L’équipe ne réveillera pas les enfants qui dorment pour prendre le repas ou pour faire une activité. Nous respectons le sommeil de chacun selon ses besoins.
Ici aussi nous observons un rituel qui favorise l’endormissement des plus grands.
Après le repas où les enfants sont restés assis et concentrés, nous leurs laissons la possibilité de libérer leur énergie, pour favoriser un retour au calme et créer des conditions favorables au sommeil.
Par petit groupe de 4, les enfants sont invités à se déshabiller et à utiliser des barquettes individuelles pour y ranger leurs vêtements. Une fois ce passage aux toilettes effectué, les enfants montent à l’étage par les escaliers en se tenant à la rampe. Nous sommes attentives à ce que les enfants montent les uns derrière les autres.
Un petit temps de lecture au calme est proposé aux enfants afin de favoriser la détente et un meilleur endormissement.
Les grands dorment dans des lits « barquettes » (lits bas) et un adulte reste au dortoir tout au long de la sieste. L’enfant peut ne pas avoir envie de dormir après un petit temps de repos, il rejoindra alors l’espace de jeu. Chaque enfant garde son lit tout au long de l’année pour plus de repère.
Nous respectons le sommeil de chacun en ne les réveillant pas. Les levers se font échelonnés : lorsqu’un enfant se réveille, nous l’invitons à ne pas faire de bruit et se lever tout en respectant le sommeil de l’autre. Nous accompagnons individuellement chacun lors de son réveil.
Même si l’équipe s’attache à ne pas réveiller les enfants, nous pouvons être amenées à ouvrir les volets ou la porte afin de permettre à l’enfant qui a beaucoup dormi de se réveiller doucement. Cela se fera toujours en accord avec la famille et en concertation avec l’équipe, dans le but de ne pas mettre en difficulté l’enfant et sa famille lors des couchés du soir.
L’équipe tient à préserver l’intimité de chaque enfant lors de ce moment de change qu’il soit réalisé de façon individuelle ou en petit groupe.
En individualisant les soins des plus petits, nous favorisons l’échange en tête à tête entre l’enfant et l’adulte lors de ce moment privilégié.
Nous prenons le temps d’échanger avec le bébé, de lui parler, de le regarder tout en verbalisant nos actions.
De plus, l’équipe est respectueuse du rythme de l’enfant concernant les moments de change. Les enfants sont changés en fonction du besoin de chacun. Il n’y a pas de change dit « collectif » pour les enfants du groupe des moyens ou des bébés.
De plus nous sommes respectueuses de la pudeur de l’enfant et veillons à limiter le nombre d'adultes dans la salle de change. La serviette utilisée pour le change est rabattue sur les parties intimes de l’enfant au moment du change.
Le groupe des grands investi la salle de bain par petit groupe de 3 ou 4 enfants afin de permettre une stimulation collective. L’autonomie à l’habillage ou au déshabillage se fait aussi en imitant les copains, l’équipe accompagne verbalement ce moment en encourageant les enfants.
Un petit escalier est à disposition des enfants qui souhaitent accéder au plan de change de façon autonome. Nous attendons que l’enfant soit en capacité motrice de l’utiliser en toute sécurité.
Les plus grands sont accompagnés par l’équipe vers l’acquisition de la propreté en collaboration avec les familles en continuant ce qui a été proposé à la maison : il est important que chaque enfant se sente à l’aise avec le pot et les toilettes à la maison avant de pouvoir devenir autonome au sein du groupe.
Afin de développer leur autonomie nous encourageons les enfants à enlever leur couche seul, puis à la mettre à la poubelle. Des gants mouillés sont à leurs dispositions afin de pouvoir se laver seul. Nous favorisons ensuite la collaboration de l’enfant pour lui mettre une nouvelle couche debout plutôt que sur le plan de change. Cette position et sa participation permettent à l’enfant de porter sur lui un autre regard qui le fait grandir et qui l’amènera progressivementvers plus d’autonomie.
L’équipe respecte le choix et l’envie de l’enfant au moment du change, chacun peut être changé sur le tapis de change, debout ou utiliser le pot ou les toilettes.
Ces objets transitionnels permettent aux enfants de se sentir sécurisés en l'absence de leur figure d'attachement.
C'est pourquoi à tout moment de la journée ils sont à la disposition des enfants, des plus petits comme des plus grands. Quand les enfants se sentent sécurisés, ils se détachent peu à peu de leur objet transitionnel.
Au sein de la micro crèche « Dans ma cabane » le jeu a une place centrale.
Les activités quotidiennes sont proposées de manière ludique, cela permet de rendrele temps de présence des enfants au sein de la structure plus agréable.
Le jeu est essentiel au bon développement de l'enfant. Il participe à la construction de sa personnalité. Par exemple, à un certain stade de développement les enfants se construisent par l'imitation. Les jeux symboliques permettent de répondre à ce besoin.
Les différentes situations de jeu permettent à l'enfant de créer, d'apprendre, de construire, de défaire, de refaire, de se tromper, de comprendre...
Le jeu permet également à l'enfant de développer sa créativité et son autonomie.
Il revient donc à l'équipe de créer des situations de jeux pour les enfants.
Il s'agit de penser l'aménagement de la structure de manière optimale : en créant des espaces de jeux attractifs, dans lesquels les enfants peuvent jouer à plusieurs ou seuls. Les enfants doivent s'y sentir en sécurité (physique et affective). En ayant à disposition plusieurs espaces de jeu les enfants peuvent faire des choix. Donner la possibilité à l'enfant d'avoir le choix permet entre autres d'accéder à l'autonomie.
Il s'agit de choisir des jouets adaptés aux enfants accueillis. Les enfants utilisent les jouets à leur manière, c'est-à-dire qu'ils peuvent les détourner de leur fonction première. C'est ainsi que la créativité prend forme et grandit.
Le professionnel a un rôle à jouer dans ces situations de jeu. Le professionnel se rend disponible pour les enfants : en s'asseyant au milieu de la salle par exemple, il rassure d'abord l'enfant par sa simple présence. Ainsi ce dernier peut explorer en toute liberté son environnement, l'enfant gagne en autonomie et en confiance de soi puisqu'il est en position de faire les choses seuls. Ensuite il arrive que l'enfant sollicite l'adulte, juste pour jouer avec, créer une relation à travers le jeu. L'enfant apprend petit à petit à jouer avec les autres.
Il s'agit pour le professionnel d'adopter une attitude observatrice et sollicitant.
Concrètement, les plus petits disposent d'un espace aménagé de tapis, coussins, miroirs, coussins d'allaitement, jeux d'éveil (hochets, jeux musicaux, peluche, tableaux d’éveil...). Pour les plus grands, plusieurs espaces sont prévus : bibliothèque, poupées, cuisine et dînettes, garages et voitures, fermes et animaux, instruments de musique, jeux d'assemblages, d'encastrement et de construction...
Dans la salle de vie, les enfants y trouvent également une armoire dans laquelle se trouvent certains matériaux : de la pâte à modeler, les feuilles et crayons de couleurs, la peinture, les puzzles. Ainsi en toute autonomie les enfants peuvent décider de faires tels ou telle activités.
Ce qu'on appelle ici activités, ce sont des situations de jeu qui se transforment petit à petit en activité dirigée.
En générale ce sont les plus grands qui sont concernés. Ils sont en demande de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles sensations. Les enfants accueillis en structure et évoluant en groupe sont curieux et veulent souvent faire comme les autres et surtout comme les plus grands.
L'équipe répond donc à leur demande et leur propose de participer à des activités qui peuvent se dérouler en groupe.
Aucun enfant n'est obligé de participer à une activité quelle qu'elle soit. L'équipe respecte le besoin de l'enfant et son envie. Cela évite également de mettre l'enfant en situation d'échec. Si l'enfant ne se sent pas capable de faire quelque chose, il n'en n'est pas obligé.
C'est aussi à ce moment que de nouvelles règles apparaissent. Par exemple certaines activités se déroulent à table, il s'agit donc de rester assis un certain moment, aussi pour faire de la peinture il faut mettre un tablier et se laver les mains à la fin de l'activité.
Les activités dirigées permettent également d'introduire la notion de temps chez l'enfant, en lui expliquant que toute activité à un début et une fin. La fin se marque en général par le rangement du matériel. Les enfants ayant participé à l'activité peuvent participer au rangement.
Les activités permettent aux enfants de vivre de nouvelles expériences. Il est important pour l’équipe de proposer des ateliers qui mettent l’enfant en situation d’exercer ses compétences et de développer sa créativité.
C’est également un moment de plaisir intense de découvertes, d’expériences et d’expérimentations. Nous sommes donc vigilantes à proposer du matériel adapté à cette richesse d’exploration.
Notre projet de nous engager dans une démarche éco responsable nous amène à penser autrement ce que nous proposons aux enfants. Nous utilisons notamment du matériel recyclé comme par exemple :
boite de lait (jeux de manipulation fine, transvasement)
bouteille en plastique, bouchons de compote...(bouteilles sensorielles)
cartons (créativité et jeux d’imagination)
bouteilles de gel douche, cartons et bouteilles d’emballage alimentaire... (jeuxd’imitation)
papier à bulle (sens du toucher)
Nous sollicitons les familles afin de participer à cette démarche ensemble et de proposer différents outils d’exploration aux enfants.
Au-delà de l’impact positif que cette démarche a sur la planète, ces outils nous permettent de proposer des objets du quotidien qui les fascinent.
Des activités en crèche pour stimuler la découverte...
Mais pas que...
En plus du plaisir et de la découverte durant ces temps d’activité, c’est l’occasion pour les enfants de développer un maximum de compétences inhérentes à leur développement.
L’adulte propose aux enfants par petit groupe, une activité avec des outils adaptés et du matériel dédié dans un espace défini.
Chaque enfant est libre de suivre le groupe ou non en activité, il n’y a pas d’obligation à faire la séance proposée par l’adulte.
Chaque œuvre est produite par l’enfant et réalisée par lui seul. L’adulte n’interviendra pas dans sa réalisation et n’embellira pas le dessin puisque nous ne cherchons pas l’esthétique du rendu mais l’expérience et la recherche d’estime de soi de l’enfant.
Le plus souvent, les activités proposées sont pensées à partir d’observations du groupe par l’équipe. C’est grâce à cela que nous pouvons en déduire le besoin des enfants et adapter nos propositions de façon plus pertinente au groupe ou à un enfant individuellement selon la situation.
Le jeu « structuré » a de nombreux avantages mais demande une grande concentration et ne peut donc pas être trop long en termes de temps (environ 20 minutes par activité). L’enfant sera particulièrement intéressé par le jeu libre sur le reste de sa journée.
Nous proposons aux enfants différents « outils d’exploration » à travers les jeux que nous installons et nous les faisons évoluer toute la journée.Pendant le jeu libre, un enfant peut en profiter pour essayer toutes sortes de choses. En effet, l’absence de règles offre une grande liberté à celui-ci. Il peut ainsi prendre l’initiative du jeu et décider de ce qu’il veut. Cela lui permet de se sentir plus en contrôle de son environnement et de développer ainsi sa confiance en soi.
Par ailleurs, jouer avec les autres enfants, loin des adultes, apprend à l’enfant à s’affirmer, à contrôler ses émotions et ses impulsions, à négocier avec les autres et à se faire des copains.
Le jeu libre peut aider un enfant à être moins dépendant des adultes puisque cela l’oblige à faire des choix par lui-même, il gagne ainsi en autonomie. Il peut alors décider seul de : « quoi faire et comment le faire ». Il aura donc moins de difficultés à s’amuser seul. Par ailleurs, pendant le jeu libre, l’enfant aura à trouver des solutions aux problèmes qu’il rencontre, mais sans craindre d’échouer. Il apprend ainsi à réagir aux situations difficiles toujours sous le regardbienveillant de l’adulte.
Le jeu libre permet d’utiliser un même objet de plusieurs façons, selon l’imaginaire de l’enfant. Un bout de tissu peut devenir une nappe pour préparer le dîner, une cape de super héros ou une couverture de poupée.
L’enfant développe ainsi sa créativité.
Les tout-petits apprennent beaucoup les uns des autres au cours des périodes de jeu libre. En fournissant dans un espace sécurisé des jouets adaptés, nous permettons aux enfants d’apprendre de leurs copains.
L'autonomie consiste à disposer de soi dans les diverses situations. Elle dépend de sa conscience de soi, l'image et l'estime que l'enfant ou l'adulte a de lui détermineront ses choix et donc sa capacité à être autonome.
L'accès à l'autonomie pour un enfant dépend de son affectivité. Il est donc primordial de créer un climat sécurisant pour que l'enfant explore son environnement et devienne à long terme autonome.
L'autonomie correspond à la capacité de faire des choix, c'est donc pourquoi le professionnel donne la possibilité à l'enfant de faire ses propres choix. Cela se traduit dès les premiers accueils de l'enfant, en respectant ses besoins. Ensuite quand l'enfant grandit par exemple, il s'agit de lui proposer de participer ou non aux activités proposées.
En verbalisant les situations vécues
En lui accordant sa confiance : l'enfant est capable de déterminer ce dont il a besoin ce dont il a envie
En valorisant les actions et les apprentissages des enfants
En dédramatisant les « échecs »
Dans la vie quotidienne, le professionnel encourage l'enfant à faire les choses dont il est capable seul. L'équipe favorise donc les situations qui permettent à l'enfant d'agir seul
Notre projet est de développer l’état d’esprit Snoezelen (entrer en lien avec l’autre à travers des outils sensoriels et à l’initiative de l’enfant).
Pour ce faire certains agents de notre commune ont été formés à cette pratique. Nous attendons maintenant que le plus grand nombre y soit sensibilisé afin de pouvoir le développer au sein de notre structure.
En attendant nous proposons des activités permettant aux enfants de stimuler leurs sens dans un environnement sécurisé et spécialement conçu pour aider l’enfant à développer ses compétences, à s’apaiser, à prendre du plaisir pour soi et dans les interactions avec les autres.
L’enfant étant hyper sensible à son environnement et à toute nouvelle expérience, il est important de pouvoir lui proposer de nouvelles stimulations autant que des moments d’apaisement sans stimuli. Nous y sommes attentives et souhaitons trouver le juste milieu durant les moments d’accueil.
Nous savons que les enfants savent communiquer avant de savoir parler. Malheureusement nous ne comprenons pas toujours le sens d’un son ou d’un geste, chaque enfant ayant le sien propre à sa personnalité ou à sa famille.
Afin de rester dans une démarche de bienveillance à l’égard de l’enfant et de lui permettre de s’exprimer (évitant ainsi également les frustrations), nous avons souhaité développer un outil nous permettant de communiquer avec l’enfant très tôt, avant même la parole. C’est donc après une formation commune et une réflexion en équipe que nous avons décidé d’appliquer la communication gestuelle associée à la parole.
Ainsi nous utilisons des gestes ou « signes », inspirés de la Langue des Signes Française (LSF), pour appuyer certains mots du quotidien de l’enfant comme « dormir », « encore », « manger »... en plus de la parole de l’adulte.
Le signe est toujours associé à la parole, il ne s’agit pas d’apprendre une nouvelle langue mais de donner au plus petit la possibilité de communiquer et de comprendre son environnement.
En faisant ce signe, nous nous mettons en position d’écoute, le signe vient en plus pour soutenir les postures. Quand on signe cela oblige à regarder, à se poser, à prendre le temps. C’est un temps pour l’enfant.
C’est un outil au service de pratiques bienveillantes.
Nous ne forçons donc pas un enfant à signer s’il ne veut pas.
Grâce à nos formations sur les neurosciences nous savons que l’enfant ne comprend pas la négation et que le langage positif est mieux assimilé et donc bienveillant à son égard. Pour éviter cette négation nous développons depuis plusieurs années une autre façon de parler aux enfants des interdits.
Par exemple, si un enfant monte debout sur une table, nous lui proposerons de monter sur la structure motrice. Ainsi nous n’avons pas dit « NON » et nous restons dans un langage positif.
C’est un travail difficile car naturellement notre éducation pourrait reprendre le dessus sur nos réponses immédiates. C’est en cela que l’équipe est une force car nous pouvons nous soutenir les unes les autres et nous faire évoluer au quotidien.
Nous avons à cœur d’intégrer les familles à ce projet dès que nous en avons la possibilité, ainsi nous créons une grande cohérence éducative autour de l’enfant.
Reconnaissance du langage parmi les sons
Reconnaissance Reconnaissance de la langue maternelledu langage parmi les sons
Catégorisation des sons.
Malgré ces compétences, l'enfant n'apprend pas à parler seul. Les adultes ont un rôle à jouer dans cet apprentissage.
Avant l'âge de 6/7 mois, l'adulte pose des mots sur les sensations des enfants
Après il s'adresse aux enfants en se tournant vers l'extérieur, en décrivant l'environnement dans lequel se trouve l'enfant.
Après 1 an on facilite l'accès au langage en plaçant les mots clés en fin de phrase...
A tous les stades de développement, l'adulte utilise des énoncés courts et clairs. Il est importantde bien articuler pour se faire comprendre et de parler doucement.
Avant tout, au sein de la micro crèche « Dans ma cabane », le rôle du professionnel est d'établir une communication avec l'enfant. Avant d'apprendre à parler, l'enfant communique à sa manière. Le bébé va pleurer, se tortiller, crier...
En grandissant l'enfant va chercher à s'exprimer par des gestes, des postures, certains sons... il s'agit d'une communication non verbale. La communication non verbale passe également par les échanges de regard entre enfant et adulte, ou entre enfants.
L'équipe va donc observer tous ces indices de communication propre à chacun, pour comprendre au mieux chaque enfant. Les professionnels peuvent à leur tour adopter les gestes de l'enfant, ainsi ce dernier se sentira compris et reconnu.
Les échanges réguliers sur ce qui est vécu à l'instant, ou dans le passé, entre l'adulte et l'enfant viendront enrichir cet apprentissage. Le professionnel s'adresse également à l'enfant en lui expliquant ce qui va se passer dans un futur très proche...
Le jeune enfant présente des capacités motrices. Chaque professionnel est présent pour accompagner l'enfant dans la prise de conscience de ces capacités.
Il s'agit à travers les gestes du quotidien d'accompagner l'enfant dans ses gestes, ses déplacements et ses acquisitions. Lorsque l'enfant développe une nouvelle compétence, par exemple le bébé qui saisit désormais un objet, le professionnel le souligne verbalement et félicite l'enfant. Puis en organisant l'espace de l'enfant, il l'encouragera à recommencer. Il en est de même pour toutes les acquisitions motrices.
Lors des actions de la vie quotidienne, (repas, change, sieste...) l'adulte fait participer l'enfant et le rend acteur de l'action en se basant sur ses compétences déjà acquises. C'est ainsi que l'enfant prendra conscience de son corps et de ses possibilités.
Pour accompagner le développement moteur, l'équipe peut proposer des ateliers d'éveil corporel, moteur, des ateliers de danse. Aussi l'été nous profitons du jardin, dans lequel l'enfant peut courir, sauter, faire du tricycle...
L'équipe réfléchit à un aménagement des espaces qui favorisent les déplacements tout en assurant la sécurité physique des enfants.
Dès la naissance, l'enfant ressent des émotions, besoins et envies. Ils éprouvent le besoin de les exprimer. Ce besoin d'expression grandit avec les semaines. La difficulté pour l'adulte est alors de comprendre ce que l'enfant ressent et ce dont il a besoin. Parfois il y a de l'incompréhension de la part de l'adulte, l'enfant se sent donc insatisfait et le montre par des pleurs, des colères parfois de la tristesse. Pour remédier à cette difficulté de communication au sein de la micro-crèche, l'équipe a choisi de pratiquer le « baby sign ».
Le baby sign est un mode de communication gestuelle inspirée de la Langue des Signes Françaises, adaptée aux capacités des jeunes enfants. Toute l'équipe a reçu une formation et pratique ce mode de communication. Pour une meilleure compréhension et assimilation de la part des enfants, il est important que chaque membre de l'équipe pratique le baby sign.
Un enfant accueilli dès 2 mois et demi pourra être en capacité de reproduire ce mode de communication vers 8/9 mois en moyenne. Pour les autres enfants, 4 mois d'assimilation peuvent être nécessaires avant de pouvoir s'approprier ce mode de communication.
Notre objectif premier est de faciliter la communication et d'offrir aux enfants un moyen de s'exprimer avant d'être en capacité de parler. Tous les enfants n'adhèrent pas à ce type de communication, chacun a la liberté de se l'approprier ou non.
Un système d'affichage « du signe de la semaine » sera mis en place au sein de la micro crèche, ainsi les parents qui le désirent pourront également communiquer par gestes avec leur enfant.
Le baby sign vient s'ajouter à la parole, au langage. Le professionnel qui signe parle en même temps ce qui permet à l'enfant de faire le lien entre l'objet, l'action...et le mot, la parole, le langage...